Le temps de Franco (Littérature Française)
Category: Livres,Romans et littérature,Littérature française
Le temps de Franco (Littérature Française) Details
Qui était Francisco Franco Bahamonde, dernier survivant parmi les grands dictateurs du xxe siècle, né en 1892 et mort en 1975? «Un militaire chimiquement pur», répondait un prêtre qui le connaissait depuis l’enfance. À l’âge des radars et des fusées, des missiles atomiques et des bombes à laser, pouvons-nous comprendre un militaire du temps de la baïonnette?À travers ce portrait qu’il travaille comme il l’a fait pour Colette et Dostoïevski, Michel del Castillo longe et commente les grandes étapes de la vie de Franco, enfance, études, guerre coloniale au Maroc, direction de l’académie de Saragosse, etc. Il ne traite pas directement de la guerre, mais l’évoque par rubriques: soulèvement des gauches, mort de la République, les partis et l’État, la Phalange, l’Église, la répression, les Juifs, la nuit noire, sans oublier la reconnaissance internationale, le décollage économique, l’instauration de la monarchie avec Juan Carlos, l’épilogue interminable de la mort…Attentif au mouvement d’une vie, Le Temps de Franco brosse à travers l’homme un demi-siècle de l’histoire d’un pays. Ce témoignage hautement littéraire est l’analyse d’un mythe non dénué d’une ironie amère envers les légendes, affabulations et trompe-l’œil auxquels il a donné lieu.Né à Madrid, de père français et de mère espagnole, Michel del Castillo a évoqué son enfance et son adolescence chaotiques dans nombre de ses livres. Membre de l’Académie royale de Belgique, de nombreux prix ont couronné son œuvre, dont récemment le prix des Écrivains croyants, reçu pour La Vie mentie (Fayard, 2007).

Reviews
Les gens de ma génération qui ont été nourris de Malraux, Koestler ou Hémingway , qui s'étaient enthousiasmés à "Mourir à Madrid" de Frédéric Rossif, ne peuvent qu'être surpris par le livre. Très bien écrit, vivant, documenté aussi impartial que possible, voilà la Guerre d'Espagne revisitée et ses protagonistes remis à leur place. On n'en aime pas Franco pour autant, mais on rectifie la vision trop manichéenne qui nous avait été livrée.Aussi éprouve-t-on le sentiment étrange d'avoir bien été manipulé par une propagande qui ne disait pas son nom. Michel del Castillo réussit un joli coup: un bon livre, une leçon d'histoire quoi qu'il dise, et une exhortation à la méfiance dans l'approche des événements, même les plus tragiques.


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